#100
Quel est le moyen de rendre nos actions sincères pour Allâh, sans orgueil, ni recherche d’être vu des gens (riyâ’) ni pour impressionner quiconque ?
La voie pour cela est que la personne doit être dévouée à l'adoration d'Allâh, recherchant Sa récompense, sans attendre de louanges de la part des gens ni de traitement de faveur de leur part. Deuxièmement, elle doit savoir que les gens ne peuvent lui être utiles que par ce qu’Allah a prédéterminé, et qu'ils ne peuvent lui nuire que par ce qu’Allah a prédéterminé. À ce moment-là, elle ne se souciera plus des autres, ni de savoir si ces derniers connaissent ses actions d'adoration ou non, ni s'ils la louent ou non. Cependant, il se peut que le diable vienne insinuer dans l'esprit de la personne, en lui disant que ses actions sont faites pour être vues des autres (riyâ’), ce qui peut l'inciter à les abandonner. C'est une ruse du diable. Le devoir de la personne dans ce cas est de dire : « J’invoque la protection d'Allâh contre le diable maudit », et de continuer son adoration. En suivant cette voie, elle se débarrassera de ce qu’elle trouve en elle-même comme crainte d’être atteinte par le riyâ’ (rechercher à être vu des autres). Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#99
Quelles sont les choses qui aident une personne à avoir une acceptation parmi les autres ?
Tout d'abord, il est impératif que l'objectif principal d'une personne soit de rechercher la satisfaction d'Allâh, et qu'elle cherche à être acceptée par Lui, car cela est le but ultime. Si une personne à cette considération Allâh, elle aura la même considération chez Ses créatures. Comme il est dit dans le hadith : [« Celui qui recherche l’agrément d’Allâh au prix du mécontentement des gens, Allâh sera satisfait de lui, fera que les gens soient satisfaits de lui, et le protégera d’eux. »] (https://turjmanislam.com/hadith.php?hadith=126) Et il est également rapporté dans le hadith que : « Lorsque Allâh aime un serviteur, Il appelle Gabriel et lui dit : ["J’aime untel, aime-le donc." Puis, Gabriel appelle les habitants du ciel en disant : "Allâh aime untel, aimez-le donc." Alors, les habitants du ciel l’aiment, et il lui sera accordé l'acceptation sur Terre, de sorte que les gens de la Terre l’aimeront. »] (https://turjmanislam.com/hadith.php?hadith=127) Ainsi, l'acceptation des gens dépend de la satisfaction d'Allâh. Lorsque Allâh est satisfait de toi et qu’Il t’accorde une considération auprès de Lui, les gens t’apprécieront également. Nous demandons à Allâh de faire de nous et de nos frères des personnes agréés à la grande considération auprès de Lui, Le Généreux, qui accorde les grandes faveurs. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#98
Comment un musulman peut-il se prémunir du châtiment de la tombe et du châtiment de l’Enfer ?
La protection contre cela réside dans les bonnes œuvres qui rapprochent le serviteur d'Allâh. Un bonne œuvre est celle qui remplit deux conditions : la première est l'ikhlâs (la purification de l’intention), c'est-à-dire que l'on doit accomplir l'acte d'adoration uniquement pour le visage d'Allâh et pour la dernière demeure, sans chercher à être vu des gens (riyâ’), à une renommée auprès d’eux (soum’ah), à une reconnaissance de leur part Ou le moindre avantage terrestre. Sans inventer de culte dans la religion (bid’ah) car Allâh n'accepte que les œuvres faites uniquement pour Lui et conformes à Sa loi. Cela est corroboré par le hadith Qoudsî où Allâh dit : « Je suis parmi les associés Celui qui n’a point besoin de l’association. Celui qui a accompli une œuvre dans laquelle il a associé avec Moi quelqu’un d’autre ; Je l’abandonnerai lui et son association. » Et par le hadith du Prophète ﷺ : « Quiconque accomplit une œuvre qui n’est pas conforme à ce que nous avons prescrit, celle-ci sera rejetée. » Quant à la protection contre le châtiment de la tombe, il est essentiel de veiller à son hygiène, notamment en évitant de souiller son corps avec l'urine, et de s’en purifier de la plus parfaite des manières. Cela est confirmé par un hadith où le Prophète ﷺ a dit en passant près de deux tombes : « Ces deux-là sont en train d’être châtiés, et ils ne sont pas châtiés pour quelque chose de grand. L’un d’eux ne se protégeait pas de son urine, et l’autre propageait la zizanie. » Il est aussi rapporté que le Prophète ﷺ a dit : « Protégez-vous de l’urine, car la majorité du châtiment de la tombe provient de cela. » En outre, il est recommandé de multiplier les demandes de protection contre le châtiment de la tombe. Le Prophète ﷺ nous a enseigné, dans le tachahhoud (attestation de foi) de la prière, d’invoquer la protection d’Allâh contre quatre choses en disant : « J’invoque Ta protection contre le supplice de la tombe, contre le supplice de l’Enfer, contre les épreuves de la vie et de la mort et contre l’épreuve de l’Antéchrist. » Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#97
Quelle est la meilleure méthode que vous recommandez pour atteindre la purification de l’intention (ikhlâs) et se préserver de tout ce qui diminue la récompense des œuvres ?
Le moyen qui sauve de cela est de chercher refuge auprès d'Allâh contre le diable maudit et de demander Son aide afin d'accomplir Son obéissance. Il ne faut pas prêter attention aux susurrations que le diable jette dans le cœur, car le diable fait cela pour détruire notre adoration et notre volonté. Il faut donc les rejeter loin de soi et ne pas y prêter attention. Il se peut qu’il soit difficile au début de rectifier l'intention, mais si l'on persévère et s’arme de patience, la meilleure fin sera pour ceux qui ont la crainte. En effet, certains des anciens prédécesseurs (salafs) ont dit : « Rien n'a été plus difficile pour moi que de lutter contre mon âme pour l'ikhlâs », mais il a réussi. Si l'homme persévère dans ses œuvres, cherche la protection d'Allâh contre le diable, et demande Son aide pour accomplir Son obéissance tout en faisant preuve de patience et d'endurance, Allâh le sauvera. Comme Allâh dit, S3V200 : « Vous qui avez eu la foi ! Armez-vous de patience, résistez à vos ennemis, persévérez dans le combat et craignez Allâh afin que vous réussissiez. » Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#96
Un homme de 28 ans, qui dit qu'il était auparavant négligent mais a été guidé par Allâh, souhaite désormais apprendre les sciences religieuses. Est-il trop tard pour lui, étant donné son âge, et quel est le moyen d’acquérir cette science, surtout qu'il travaille presque toute la journée ?
Je remercie Allâh de l'avoir guidé et je prie pour sa constance dans la vérité. Concernant son âge, il n'est jamais trop tard pour apprendre, tant qu'il est en vie. L'opportunité d'acquérir la connaissance et de se repentir est présente tant que la mort ne lui est pas venue. Il n'a donc rien perdu et il n'est jamais trop tard pour lui. Quant à l'apprentissage des sciences religieuses, même s'il est occupé toute la journée, il peut écouter des enregistrements ou lire des brochures des érudits dignes de confiance en leur savoir et leur honnêteté, et ainsi récolter ce qui lui est aisé. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#95
Un étudiant en sciences religieuses doit-il commencer par mémoriser le Coran ou par lire les livres de science ?
Non, par Allah ! Il doit commencer par mémoriser le Coran. Il n'y a rien de plus important que cela à mémoriser, car le Coran est la parole d'Allâh, sa récitation est une forme d'adoration, sa méditation est une forme d'adoration, son application est une forme d'adoration, et croire en son contenu est une forme d'adoration. C'est le meilleur des livres révélés par Allâh, bien plus grand que tous les livres écrits par les hommes. Il doit donc commencer par mémoriser le Coran, puis poursuivre par les hadiths authentiques du Prophète ﷺ, comme ceux présents dans "’Oumdat al-‘Ahkâm" d'al-Hafiz Abdoul Ghani al-Maqdisî (qu'Allâh lui accorde Sa miséricorde), un livre très concis sur les règles juridiques. Ensuite, il peut se tourner vers les livres d'érudits dans des domaines comme la croyance (‘aqîdah) et autres. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#94
Quelles sont les étapes que doit suivre un étudiant en sciences religieuses pour progresser dans l'apprentissage ?
Les étapes qu'un étudiant en sciences religieuses doit suivre pour acquérir la connaissance commencent par l'étude du Livre d'Allâh, car les compagnons du Prophète ﷺ ne dépassaient pas dix versets sans les comprendre et les appliquer. Ensuite, il doit apprendre ce qui est authentique de la tradition prophétique (sounnah). Lorsqu'il débute ses études, il doit commencer par des livres résumés, puis, à mesure qu'il progresse et que sa capacité d'apprentissage se renforce, il peut s'orienter vers des ouvrages plus vastes qui contiennent des opinions et des discussions. Son guide dans ce chemin doit être son cheikh, car ce dernier est celui qui l'oriente sur ce qu'il doit lire et ce qu'il doit éviter. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#93
Je jeûne chaque lundi et jeudi, ainsi que durant le mois de Cha’bân. Cependant, ma mère m'interdit de jeûner pendant Cha’bân en arguant que ce n'est pas permis de jeûner avant le Ramadan. Est-ce correct ?
Le jeûne du lundi et du jeudi est recommandé et mérite d’être pratiqué. Le Prophète ﷺ jeûnait ces jours-là, et disait : « Ce sont des jours où les œuvres sont exposées à Allâh, et j'aime que mon œuvre soit présentée alors que je jeûne. » De même pour le jeûne durant Cha’bân, le Prophète ﷺ avait pour habitude de jeûner durant Cha’bân plus que tout autre mois, à l'exception de Ramadan. Il jeûnait la majorité de Cha’bân. Cependant, celui qui ne jeûne pas habituellement durant Cha’bân ne doit pas jeûner un ou deux jours avant Ramadan, comme l'a mentionné le Prophète ﷺ : [« Que nul d’entre vous ne devance le Ramadan en jeûnant un jour ou deux avant, sauf un homme qui avait l’habitude de jeûner ce jour-là ; dans ce cas, qu’il jeûne. »](https://turjmanislam.com/hadith.php?hadith=120) Donc, vous pouvez expliquer à votre mère que jeûner en Cha’bân fait partie de la tradition prophétique (sounnah) et que, si vous le pouvez, il est bien de jeûner tout le mois ou la majorité du mois. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#92
Quel est le jugement concernant le jeûne du mois de Muharram en entier ?
Le jeûne du mois de Muharram en entier est une tradition prophétique (sounnah). Le Prophète ﷺ a dit : « Le meilleur jeûne après celui du mois de Ramadan est le jeûne du mois d’Allâh, al-mouharram. » Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#90
Est-il permis de jeûner volontairement sans intention préalable ?
Le jeûne volontaire peut être accompli avec l'intention en cours de journée, et la preuve en est que le Prophète ﷺ est entré un jour chez sa famille et leur a demandé s'ils avaient quelque chose à manger. Ils lui ont répondu non, et il a dit : « Dans ce cas, je jeûnerai. » Cependant, le jeûne d'un jour spécifiquement déterminé nécessite l'intention préalable, comme c'est le cas pour le jeûne du jour de ‘Arafah, par exemple. Si l’intention (niyyah) n’est contractée qu'en cours de journée, on ne recevra pas la récompense associée au jeûne complet de ce jour, car on n'a jeûné qu'une partie du jour. De même, pour les six jours de Chawwâl qui suivent le mois de Ramadan, si une personne ne contracte l'intention qu'en cours de journée, elle ne bénéficiera pas de la récompense complète du jeûne, car elle n'aura pas jeûné toute la journée. Par exemple, si quelqu'un commence à jeûner à partir de midi le premier jour, puis jeûne les cinq jours suivants, il n'aura pas accompli les six jours complets, car il n'a jeûné que cinq jours et demi. L'intention est essentielle, car, comme l'a dit le Prophète ﷺ : « Les actes ne valent que par les intentions, et chacun ne profitera que selon son intention. » Si l'intention n'est pas prise dès le début de la journée, on ne reçoit pas la récompense complète de ce jour-là. Cheikh : Al-‘Outhaymîn