#78
Si une personne accomplit le hajj alors qu’elle a une dette, son hajj est-il accepté ? Et si une personne effectue le hajj pour sa femme après sa mort, est-ce que le hajj est valide pour elle ?
Oui, si une personne accomplit le hajj tout en ayant une dette, son hajj est accepté, car le fait de ne pas avoir de dette n’est pas une condition préalable pour que le hajj soit valide. Cependant, il est conseillé que celui qui a une dette s’acquitte d’abord de celle-ci avant d’effectuer le hajj, car l’obligation du paiement de la dette est antérieure à l’obligation du hajj. Si la personne a une dette différée et qu’elle est en mesure de la régler à l’avenir, avec l’autorisation du créancier, elle peut alors accomplir le hajj sans problème, car elle est capable de s’acquitter de sa dette dans le futur. Quant au hajj effectué pour sa femme décédée, il est également valide s’il accomplit le hajj en son nom. Lors de l'ihram, il doit dire : « Labbayk (Me voici) pour ma femme, unetelle » ou s’il ne précise pas son nom, sa simple intention (niyyah) suffit. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#77
J'ai accompli le hajj tout en ayant une dette, et j'ai réglé cette dette après le hajj. Est-ce que mon hajj est valide ?
Oui, le hajj est valide et accepté, si Allâh le veut, et ton devoir est accompli. Mais la grâce et la facilité d'Allâh veulent qu’un homme qui a une dette s’acquitte de cette dette avant de faire le hajj, car la dette est une obligation antérieure. Ensuite, le hajj n’est obligatoire que pour celui qui est capable de le faire. Or, une personne qui a une dette et n'a d'argent que pour couvrir cette dette est dans l’incapacité de faire le hajj. Cependant, si cette personne contrevient à cela et accomplit le hajj, son hajj sera valide. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#76
Un homme souhaite accomplir le hajj cette année, si Dieu le veut, mais il a une dette envers une autre personne et il a cherché cette personne sans succès. Que doit-il faire ? Doit-il obtenir l’accord du créancier ?
Tout d’abord, nous disons que toute personne ayant une dette n’est pas tenue d’accomplir le hajj tant que sa dette n’est pas réglée. Le hajj n’est pas obligatoire pour lui tant qu'il n'a pas remboursé sa dette. Il doit d'abord se concentrer sur le remboursement de sa dette, même s'il doit différer le hajj année après année jusqu'à ce qu’il s'acquitte de son obligation. Je trouve surprenant que certains se précipitent pour accomplir le hajj tout en ayant des dettes, alors qu'ils savent, ou ne savent pas, qu'Allâh, élevé soit-Il, est indulgent vis-à-vis de ses droits, et que celui qui a une dette n’est pas dans l’obligation d’accomplir le hajj et font attendre leurs créanciers et accomplissent le hajj. Or, ceci est une erreur de leur part sans le moindre doute. Nous disons donc : rembourse ta dette, puis accomplis le hajj. Si tu ne parviens pas à retrouver le créancier et que tu as beaucoup d’argent de telle manière que tu puisses accomplir le hajj et il te restera un grand surplus au-dessus du montant de la dette, dans ce cas, il n’y a aucun mal à ce que tu accomplisses le hajj. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#75
Un homme possède une somme d'argent et n'a pas encore accompli le hajj, et il a un fils jeune qui n'a pas d'argent pour se marier, car il est encore étudiant. Le père craint pour son fils la tentation et la déviation. Qu'est-ce qui est préférable pour le père : accomplir le hajj avec cet argent ou marier son fils ?
Le devoir du père est d'accomplir le hajj avec cet argent, car le hajj est une obligation religieuse pour lui. Quant aux besoins de son fils, ils ne sont pas directement liés à l'obligation du père. Cependant, si le père lui-même a besoin de se marier et craint pour lui-même des tentations ou des dérives, et qu'il ne dispose que de cette somme, il doit alors privilégier le mariage pour lui-même. Cela concerne sa propre préservation. En effet, il est courant qu'un homme, ayant des désirs non satisfaits par son premier mariage ou se trouvant dans une situation où sa première femme est décédée ou a été divorcée, ait un besoin réel de se remarier. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#74
Est-il permis à un jeune homme de faire le hajj avant le mariage, ou doit-il d'abord se marier puis effectuer le hajj ? Quelles sont les conditions qui s'appliquent à lui ?
Il est permis à un jeune homme de faire le hajj avant le mariage, et il n'y a aucun mal à cela. Cependant, si ce jeune homme a besoin du mariage et craint la tentation ou la difficulté en restant sans mariage, alors il doit privilégier le mariage avant le hajj. En effet, Allâh, élevé soit-Il, a conditionné l'obligation du hajj par l'aptitude physique et matérielle. Or, le fait de pouvoir subvenir à ses propres besoins par le mariage est une nécessité importante. Si le jeune homme n'est pas dérangé par l'idée de faire le hajj avant le mariage et qu'il peut attendre, il peut effectuer le hajj d'abord et se marier ensuite. En revanche, s'il éprouve des difficultés à différer le mariage, il doit alors donner la priorité au mariage avant le hajj. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#73
Lors de mon séjour à Minâ après le jet des pierres, un différend familial est survenu entre moi et la mère du mari de ma fille. Nous sommes restés en désaccord pendant plusieurs mois. Ce différend annule-t-il mon hajj ?
Le hajj n'est pas annulé en raison de ce différend. Cependant, il est recommandé à la personne en état de sacralisation (ihrâm), que ce soit pour le hajj ou la 'Oumrah, d'éviter les disputes, car Allâh, élevé soit-Il, dit (S2V197) : « Celui qui s’impose le grand pèlerinage lors de ces mois ne doit commettre ni rapport conjugal ni péchés ni dispute concernant le grand pèlerinage. » Cheikh Al-‘Outhaymîn
#72
J’ai l’intention de faire le hajj cette année, et lorsque je l’ai informé, mes proches m’ont demandé de prendre plusieurs engagements pour eux, notamment d’effectuer des tawâfs (circumambulations autour de la Ka’ba) pour chaque personne. Cependant, je suis incapable de répondre à toutes leurs demandes. Que dois-je faire dans cette situation ?
Il n'est pas nécessaire que vous remplissiez ces demandes, même si vous avez promis de le faire. Les savants divergent sur la question de savoir si la récompense des actes accomplis au nom de quelqu'un d'autre leur est réellement attribuée ou non. De plus, pendant les périodes de hajj, ceci contrevient à la sounnah, car la sounnah veut que l’on n’ajoute pas d'autres tawâfs en dehors de ceux du hajj, tels que le tawâf de l’arrivée, celui de l'ifâdah et celui de l’adieu. Ces tawâfs auxquels vous vous êtes engagé contreviennent donc à la sounnah. Par conséquent, il n’y a pas de mal si vous ne remplissez pas ces engagements. Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#71
Quel est le jugement selon la loi islamique concernant une personne qui vend, achète et se procure des biens tout en accomplissant le hajj et la 'oumrah ?
La réponse à cette question est claire et a été précisée par Allâh dans Sa parole, S2V198 : « Vous n’avez aucun reproche à vous faire si vous recherchez une faveur de la part de votre Seigneur. » Ainsi, si une personne a l'intention de faire le hajj mais emporte des marchandises pour les vendre durant le pèlerinage, ou achète des marchandises pour sa famille ou pour les revendre dans son pays, cela n’a rien de mal tant que l’objectif premier reste le hajj ou la 'oumrah. C’est une facilité donnée par Allâh à Ses serviteurs, leur permettant de commercer et de gagner leur vie sans les contraindre. De même, si une personne possède une voiture et souhaite accomplir le hajj, elle peut transporter des passagers moyennant une rémunération, car cela est inclus dans sa Parole : « Vous n’avez aucun reproche à vous faire si vous recherchez une faveur de la part de votre Seigneur. » Cheikh : Al-‘Outhaymîn
#70
Allâh m'a honoré et j'ai effectué le hajj plusieurs fois. Est-il préférable de continuer à faire le hajj chaque fois que je peux, ou est-il mieux de donner l'argent destiné au hajj en charité aux pauvres et aux nécessiteux ?
Cela dépend des besoins. Si les gens ont besoin de charité, alors la charité est préférable. Mais si les gens ne sont pas dans le besoin, le hajj est préférable. Cheikh Al-‘Outhaymîn
#69
Que signifie le hadith : « Quiconque accomplit le pèlerinage pour Allâh, sans commettre de relations conjugales ou de péchés, redeviendra tel qu’il fut le jour où sa mère l’a mis au monde. » ?
Cela signifie que lorsque l'homme accomplit le hajj et évite ce qu’Allâh lui a interdit, comme le rafath, qui fait référence aux relations conjugales et aux rapports avec les femmes, ainsi que le foussoûq, qui désigne le fait de sortir de l’obéissance en négligeant ce qu’Allâh lui a prescrit et en commettant ce qu’Il lui a interdit. Cela constitue le foussoûq. Donc, si l’homme accomplit le hajj sans rafath et sans fousoûq, il ressort de ce hajj purifié de ses péchés, comme un enfant qui sort du ventre de sa mère, sans péché. Si l'homme fait un hajj avec ces conditions, ses péchés lui sont pardonnés, et il ressort de ce hajj complètement pur, comme s'il venait de naître sans péché. Cheikh : Al-‘Outhaymîn