#8
Lorsque le Coran s’adresse aux croyants, comme dans le verset : "Certes, ont réussi les croyants, ceux qui sont humbles dans leur prière" (Al-Mou’minoun, 1-2), cette mention englobe-t-elle les hommes et les femmes, ou bien s'adresse-t-elle uniquement aux hommes ?
Louange à Allah, Seigneur des mondes, et que l’éloge et le salut soient sur notre Prophète Mouhammed, ainsi que sur sa famille, ses Compagnons et ceux qui les suivent avec bienfaisance jusqu’au Jour du Jugement. Oui. Il faut savoir que, par principe, les injonctions du Coran et de la Sounna concernent aussi bien les hommes que les femmes, sauf lorsqu’un texte indique une distinction. Ce qui est prescrit aux hommes l’est également aux femmes, et ce qui est prescrit aux femmes l’est aussi aux hommes, sauf s’il existe une preuve contraire. La majorité des discours dans le Coran et la Sounnah sont adressés aux hommes, car l’homme a généralement un esprit plus rationnel, une plus grande capacité à assumer des responsabilités et une meilleure aptitude à appliquer les ordres divins et prophétiques. C'est pourquoi la plupart des versets et des hadiths s’adressent aux hommes, bien qu’il existe aussi des passages spécifiques aux femmes, notamment lorsqu’il est question de réalités qui les concernent davantage. Par exemple, Allah dit : "contre le mal des souffleuses dans les nœuds" (Al-Falaq, 4), où Il mentionne spécifiquement les souffleuses (an-naffâthât), car la sorcellerie est plus courante chez les femmes. En résumé, ce qui est adressé aux hommes concerne aussi les femmes, et ce qui concerne les femmes concerne aussi les hommes, sauf indication contraire.
#7
Qu'Allah vous récompense. Une femme en période de post-partum (nifâs) doit-elle rattraper les jours de jeûne manqués pendant Ramadan ou s’en acquitter par une compensation (fidya) ? J’ai entendu dire qu’une femme qui allaite doit verser une fidya au lieu de rattraper ses jours. Quelle est la règle à ce sujet ?
La femme en période de nifâs (post-partum) est dans la même situation que la femme en état de menstrues (hayd). Elle doit donc rattraper les jours de jeûne manqués. Cependant, si après sa purification (tahâra) du nifâs, elle souhaite rattraper ses jours de jeûne mais qu’elle craint un préjudice pour elle-même ou pour son nourrisson, alors elle doit attendre que ce préjudice disparaisse avant de rattraper son jeûne. Toutefois, ce n’est pas toute femme allaitante qui est autorisée à rompre son jeûne. Si elle ne subit aucun préjudice et que cela n'affecte pas son enfant, alors il lui est interdit de rompre son jeûne. Cheikh Al-‘Outhaymîn
#6
Après trois ou quatre jours de ses règles, le flux sanguin s’interrompt pendant un ou deux jours, puis il reprend vers le sixième jour. Doit-elle jeûner et prier durant cette période d’interruption ?
Certains savants – qu’Allah leur fasse miséricorde – considèrent que même une interruption d’un seul jour est un état de pureté (ṭahâra). Ainsi, la femme doit faire ses grandes ablutions (ghusl), prier et jeûner si cela se produit pendant le Ramadan, même si ses règles reviennent après un ou deux jours. D’autres savants estiment que ce n’est pas une réelle pureté, mais plutôt une phase de sécheresse temporaire, et que la femme ne doit être considérée comme pure que lorsque ses menstrues cessent complètement. Et ceci, et Allah sait mieux, est l’avis le plus juste. En effet, il est courant qu’une femme observe une phase de sécheresse au cours de ses règles, ce qui ne signifie pas forcément la fin de celles-ci. Cheikh Al-‘Outhaymîn