Questions

QUESTION

#45

Un frère écoute souvent l'appel à la prière du Masjid Al-Haram, et il remarque qu'il entend souvent le bruit et les pleurs d'enfants pendant les prières de Maghrib et d'Isha, malgré la distance. Est-il permis que des femmes emmènent leurs enfants dans ce lieu ou dans n'importe quelle autre mosquée ?

RÉPONSE

Il n'y a pas de mal à cela, car il est naturel que les enfants fassent du bruit. À l'époque du Prophète ﷺ, il arrivait qu'on entende les pleurs des enfants, mais le Prophète ﷺ n'a jamais interdit aux mères d'amener leurs enfants. Au contraire, il a approuvé cela. Il est rapporté que lorsqu'il priait et entendait les pleurs d'un enfant, il raccourcissait la prière pour ne pas perturber la mère. Cela montre qu'il a permis aux mères d'amener leurs enfants et a pris en compte leur situation pendant la prière. Empêcher les enfants de venir à la mosquée entraînerait l'interdiction pour les mères d'y venir, ce qui serait contre-productif, car leur présence pourrait être bénéfique, par exemple pour suivre l'imam dans la prière, apprendre la sérénité dans la prière, et la connaître parfaitement, ou pour écouter des enseignements et des rappels. La présence des femmes à la mosquée, en préservant leur voile et leur pudeur, est donc bénéfique. Cependant, si elles s'habillent de manière provocante ou utilisent des parfums qui attirent l'attention, cela devient interdit, et il est alors préférable qu'elles prient à la maison. En général, prier à la maison est préférable, sauf si elles bénéficient d'une utilité évidente, comme participer aux prières de Ramadan ou écouter des enseignements bénéfiques. Donc, elles ne sortent que pour cet intérêt, sinon, leur maison est meilleure pour elles et leur prière dans la maison est préférable. Quant à la présence des enfants, il n'y a aucun problème tant qu'ils ne perturbent pas la mosquée et ne dérangent pas les priants. Il est préférable de veiller à ce que l'enfant ne salisse pas le lieu sacré. Si nécessaire, l'enfant peut être porté pour le calmer, comme le faisait le Prophète ﷺ avec sa petite-fille, Oumamah bint Zaynab, qu'il portait pendant la prière. En résumé, il est permis pour les femmes d'amener leurs enfants à la mosquée et même de les porter pendant la prière, mais cela doit être fait de manière appropriée, en veillant à la propreté de l’enfant et à ce qu’il ne salisse pas sa mère. Cheikh : Ibn Bâz

QUESTION

#44

Certains parents amènent leurs enfants, âgés de quatre ou cinq ans, à la mosquée, mais quand l'imam commence la prière, les enfants dérangent les priants en parlant, en faisant du bruit, et en sortant. Que doit-on faire dans ce cas ?

RÉPONSE

Il est préférable de ne pas amener ces enfants à la mosquée tant qu'ils ne sont pas en âge de comprendre. Lorsqu'ils atteignent sept ans et commencent à avoir la capacité de comprendre, c'est à ce moment-là qu'ils peuvent être amenés à la mosquée. Si les enfants sont trop jeunes, qu'ils n'ont pas la capacité de comprendre et qu'ils perturbent les prières et dérangent les priants, il ne convient pas de les amener. En revanche, si l'enfant est capable de comprendre, qu'il ne perturbe pas la prière et qu'il prie, il n'y a pas de mal à l'amener.

QUESTION

#43

Une personne, jeune et âgée de 23 ans, reconnaît avoir négligé les prières et le jeûne dans sa jeunesse, pratiquant ces actes de façon intermittente, tout en commettant certains péchés. Cependant, elle s'est repentie sincèrement. Que doit-elle faire concernant ses manquements en matière de péchés et de grandes transgressions ?

RÉPONSE

Une personne, jeune et âgée de 23 ans, reconnaît avoir négligé les prières et le jeûne dans sa jeunesse, pratiquant ces actes de façon intermittente, tout en commettant certains péchés. Cependant, elle s'est repentie sincèrement. Que doit-elle faire concernant ses manquements en matière de péchés et de grandes transgressions ? Réponse : Si une personne se repent sincèrement à Allâh, son repentir efface les péchés passés, y compris ceux qu'elle a commis en négligeant les prières et le jeûne. Il n'est pas nécessaire de rattraper les prières ou le jeûne manqués, car le repentir sincère efface ce qui a été fait avant. En revanche, si cette personne avait de l'argent et qu’une année s’est écoulée l’ayant en sa propriété, il est obligatoire de payer l’aumône obligatoire (zakât) pour l'année où elle aurait dû la donner, car la zakât est un droit des autres et doit être versée à ceux qui en ont droit. Bien que certains pourraient dire que même la zakât pourrait être annulée par le repentir, il est préférable de s’acquitter de cette obligation pour s'affranchir de toute responsabilité. Par exemple, si une personne a négligé la zakât pendant quatre ans, elle doit la verser pour ces années passées, car la zakât inclut un droit des autres. Cela est plus prudent et plus sûr pour sa conscience. Quant aux autres actes d'adoration entre la personne et Allâh, ils sont annulés par le repentir et il n'est pas nécessaire de les rattraper. Cheikh : Al-‘Outhaymîn

QUESTION

#42

Il est fréquent de constater chez de nombreux jeunes la négligence d’aspects de la religion, comme les prières surérogatoires et d'autres pratiques. Cela attriste profondément le cœur de chaque musulman. Selon vous, quelles sont les causes de cette négligence, et quelle en est la solution ?

RÉPONSE

Les causes de cette négligence sont principalement les envies et le diable. Allâh, élevé soit-Il, dit dans le Coran (S5V91) : « La seule chose que veut le Diable c’est répandre entre vous la discorde et la rancune, par le biais du vin et du jeu de hasard, et vous détourner de l’évocation d’Allâh et de la prière. » Le diable pousse les enfants d'Adam à négliger toutes les œuvres d’obéissance, en particulier la prière. Or, ce qui s'oppose à cela c’est la force de la foi en Allâh et le désir de ce qui se trouve auprès de Lui. Car lorsque l'homme comprend que chaque bonne action est multipliée par dix, et qu'elle lui sera bénéfique le Jour où il en aura le plus besoin — où il n'aura ni argent, ni enfants, ni intercession sauf avec la permission d'Allâh — il sera plus enclin à la gagner. De plus, s’il médite le fait que la rencontre d’Allâh est inévitable, comme Il le dit (S84V6) : « Homme ! Tu œuvreras durement jusqu’à ce que tu rencontres ton Seigneur. » Lorsque il aura foi en cette réalité, il s’y préparera. D'autres raisons de cette négligence sont les distractions nombreuses, surtout dans les médias et ailleurs, qui rendent les cœurs insensibles, ce qui est un danger pour la foi. Qu’Allâh nous en préserve. L'homme doit donc se concentrer sur ce qui lui est bénéfique et chercher l'aide d'Allâh, élevé soit-Il, sans se laisser abattre. Il doit également demander à Allâh de raffermir sa foi. Et si le diable l'incite à négliger un devoir ou à commettre une interdiction, il doit chercher refuge auprès d'Allâh contre Satan, comme Allâh le dit (S7V200) : « Et si un susurrement du Diable te touche, invoque donc la protection d’Allâh. Il est certes Celui qui entend tout, l’Infiniment Savant. » Cheikh : Al-‘Outhaymîn

QUESTION

#41

Quand une personne réalise-t-elle un repentir sincère ?

RÉPONSE

Le repentir efface tous les péchés, aussi graves soient-ils. Allâh, élevé soit-Il, dit dans le Coran (S39V53) : « Dis : « Mes serviteurs qui ont commis des excès à l’encontre d’eux-mêmes ! Ne désespérez pas de la miséricorde d’Allâh. Certes, Allâh couvre et pardonne tous les péchés. C’est Lui, certes, qui est Celui qui couvre et qui pardonne immensément, Celui qui fait miséricorde. »». Allâh dit aussi (S25V68 à 70) : « et ceux qui n’invoquent pas avec Allâh un autre dieu, qui ne tuent pas l’âme qu’Allâh a interdit de tuer, sauf lorsqu'ils sont en droit de le faire, et qui ne pratiquent pas la fornication. Celui qui commet cela sera puni. (68) Son châtiment sera multiplié, le Jour de la résurrection, et il y demeurera avili éternellement. (69) Excepté celui qui se repent, a la foi et accomplit de bonnes œuvres, ceux-là, Allâh remplacera leurs mauvaises actions par des bonnes. Allâh est certes qui couvre et pardonne immensément, très miséricordieux. (70) ». Tout péché commis par une personne peut être pardonné par Allâh si la personne se repend sincèrement. Le repentir sincère (tawbah nasouh) exige cinq conditions : 1. L’authenticité de la sincérité envers Allâh, c’est-à-dire que la personne se repend par crainte d'Allâh, espérant Sa récompense, et non par crainte des créatures, ni pour rechercher une gloire ou des biens matériels. 2. Le regret sincère pour le péché commis, un sentiment profond de tristesse et de remords, de manière à ce que le fait de commettre ou non le péché ne soit pas égal pour lui. 3. L’abandon immédiat du péché, en cessant de le commettre sur-le-champ, qu'il s'agisse d'une transgression ou d'un manquement à un devoir. Dans ce cas, il doit aussi s’empresser d’accomplir le devoir s’il en est encore temps. 4. La détermination de ne pas revenir au péché à l'avenir, en prenant la ferme décision de ne pas retomber dans ce péché. Si la personne y revient plus tard, son premier repentir n’est pas annulé, mais elle doit se rependre à nouveau. 5. Le repentir doit se faire pendant le moment où il est accepté, c'est-à-dire avant que le soleil ne se lève de l'ouest ou avant la mort. Si le repentir a lieu après la mort ou après le lever du soleil de l'ouest, il ne sera pas accepté, comme le dit Allâh (S4V18) : « Le repentir d’Allâh ne sera pas mérité par ceux qui commettent les mauvaises actions puis, lorsque la mort survient à l’un d’eux, il dit : « Je me repens maintenant ».» Et également (S6V158) : « Le jour où certains signes de ton Seigneur surviendront, nulle foi ne sera utile pour aucune personne si elle n’a pas auparavant eu la foi ou n’a pas accompli de bien lorsqu’elle était croyante. » Le Prophète ﷺ a dit : « L’émigration (hijra) ne cessera que lorsque le repentir cessera, et le repentir ne cessera que lorsque le soleil se lèvera de l’ouest. » Ainsi, si ces cinq conditions sont remplies, le repentir devient sincère, et Allâh l’acceptera. Si la personne se repend, croit et accomplit de bonnes actions, Allâh échangera ses mauvaises actions contre de bonnes actions. Cheikh : Al-‘Outhaymîn

QUESTION

#39

La repentance efface-t-elle les péchés liés à l'usure (ribâ) ?

RÉPONSE

La repentance efface tout péché, y compris l'usure et autres péchés, car elle efface les mauvaises actions passées. Cependant, en ce qui concerne l'usure, Allâh, Exalté soit-Il, dit dans le Coran (S2V279) : « Mais si vous vous repentez, vos capitaux vous appartiendront. » Cela signifie que si une personne se repent de l'usure et que l'argent dû n'a pas encore été payé, elle ne peut réclamer que le capital initial, c’est-à-dire le montant prêté, sans ajouter les intérêts. Par exemple, si une personne prête mille rials à une autre avec l'accord qu'elle recevra mille deux cents après un an, cela constitue de l'usure. Si cette personne se repend, elle ne peut demander que les mille rials, conformément à la parole d'Allâh, (S2V279) : «Mais si vous vous repentez, vos capitaux vous appartiendront. Vous ne léserez personne et personne ne vous lésera. » Cheikh : Al-‘Outhaymîn

QUESTION

#38

Quelles sont les causes et les solutions pour traiter la faiblesse spirituelle et la baisse de la foi que l'on peut ressentir parfois ?

RÉPONSE

Quelles sont les causes et les solutions pour traiter la faiblesse spirituelle et la baisse de la foi que l'on peut ressentir parfois ? Réponse : L'homme ne peut pas rester constamment sur la même intensité spirituelle. Même les compagnons du Prophète ﷺ ont dit : « Messager d'Allâh ! Quand nous sommes avec toi, nous nous sentons pleins d'émotion et de foi, mais dès que nous rentrons chez nous, auprès de nos femmes et enfants, nous oublions. » Le Prophète ﷺ répondit : « Une heure ici, une heure là. » Cela montre que l'on ne peut pas toujours être sur le même rythme, mais il est important de maintenir la pureté du cœur. Lorsque le cœur est pur, tout le corps devient pur. Il faut s'abstenir de se perdre dans ce qui ne nous concerne pas, éviter les disputes inutiles, les divisions qui divisent la communauté, et se concentrer sur la proximité d'Allâh, élevé soit-Il. Il est souvent plus facile de trouver de la piété et de l'intégrité chez les simples gens, qui ont une foi plus sincère, que chez certains étudiants en sciences religieuses qui sont plus intéressés par les débats sans fin, les discussions stériles, et les critiques des écrits d'autres. Cela détourne leur cœur d'Allâh et les prive de ce qui est essentiel. Ainsi, ma recommandation pour chacun est de se concentrer sur Allâh, élevé soit-Il, et de laisser de côté les querelles et les divergences des autres. C'est cela la meilleure voie. Cheikh : Al-‘Outhaymîn

QUESTION

#36

Il est dit que les bonnes actions effacent les mauvaises, mais est-ce que les péchés effacent les bonnes actions ?

RÉPONSE

Les bonnes actions effacent les péchés, les effaçant complètement, comme l'a dit le Prophète ﷺ : « Les cinq prières, la prière du vendredi à celle du vendredi suivant, et de Ramadan à Ramadan, sont des expiations pour ce qui survient entre eux, à condition d’éviter les péchés gravissimes. » Quant à savoir si les péchés effacent les bonnes actions, la réponse est non. Cependant, lors de la mise en balance des actes au Jour du Jugement, les péchés pourraient l'emporter sur les bonnes actions. Allâh dit, (S21V47) : « Nous poserons alors les justes balances le Jour de la résurrection. », où les bonnes et mauvaises actions seront mises en balance. Il est possible que les péchés surpassent les bonnes actions, faisant mériter à la personne l'Enfer, où elle sera punie selon la gravité de ses péchés. Il est aussi possible que les bonnes et mauvaises actions soient égales, et dans ce cas, la personne serait parmi les gens d’Al-'A'râf, n'entrant ni en Enfer ni au Paradis, jusqu'à ce qu'Allâh veuille. Enfin, il est possible que les bonnes actions l'emportent, et cette personne serait alors parmi les habitants du Paradis. Cheikh : Al-‘Outhaymîn

QUESTION

#35

Est-ce que les péchés et les transgressions empêchent l'acceptation des invocations par Allâh ?

RÉPONSE

Est-ce que les péchés et les transgressions empêchent l'acceptation des invocations par Allâh ? Réponse : Les effets des péchés peuvent être négatifs et peuvent faire obstacle au fait de suivre ce que le Prophète ﷺ a transmis, et entraver la repentance. Allâh dit (S5V49) : « Mais s’ils se détournent, sache que c’est Allâh qui veut les punir à cause de quelques-uns de leurs péchés. Or, beaucoup de gens sont en dehors de l’obéissance.». Aussi, les péchés entraînent d’autres, tout comme les bonnes actions en entraînent d'autres. Ainsi, il est de la responsabilité du croyant, lorsqu'il commet une transgression, de se hâter de se repentir afin que ses effets néfastes soient effacés. Sinon, ces péchés peuvent le conduire à en commettre d'autres, et ainsi de suite, jusqu'à ce que son cœur soit scellé, ce qui est un danger, comme il est mentionné dans un hadith : « Celui qui néglige trois prières du vendredi par paresse, Allâh scelle son cœur ». Lorsque le cœur est scellé, il en vient à considérer le faux comme étant la vérité. Allâh, élevé soit-Il, dit (S83V14) : « Oh que non ! En réalité, ce qu’ils ont commis a recouvert d’une couche leur cœur. ». C’est-à-dire : Non ! Ce ne sont pas des récits des anciens peuples, mais plutôt que, à force de commettre des péchés le cœur de cet homme s’en est couvert le laissant dans les ténèbres, ne ressentant plus la douceur du Coran et n’étant plus apaisé par le Coran, qu’Allâh nous en préserve. Cheikh : Al-‘Outhaymîn

QUESTION

#34

Est-il vrai que si un mari et sa femme sont pieux et qu'ils décèdent, ils seront réunis en tant que couple au paradis ?

RÉPONSE

Oui, c'est vrai. Si un homme et sa femme meurent et qu'ils sont tous deux parmi les habitants du paradis, elle restera son épouse. Allâh dit (S40V8) : « Notre Seigneur ! Fais-les entrer dans les Jardins de la résidence éternelle que Tu leur as promis, ainsi que ceux qui ont été bons parmi leurs ancêtres, leurs épouses et leurs enfants. C’est Toi, certes, qui es Le Très Puissant, L’Immensément Sage. » Et Il dit aussi (S52V21) : « Ceux qui ont eu la foi et que les descendants auront suivis dans la foi, Nous ferons que leurs descendants les rejoignent, sans diminuer de leur œuvre la moindre chose. Le sort de tout homme dépendra de ce qu’il aura accompli comme œuvres. » Cette mention des descendants inclut les descendants des deux époux, ce qui signifie qu’ils seront réunis, et ce, dans la perfection du bonheur du paradis, où il y a ce qu'aucune œil n'a vu, aucune oreille n'a entendu, et aucune imagination humaine ne peut concevoir. C’est là l’ultime perfection du bonheur. Cheikh : Al-‘Outhaymîn

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